Les opérateurs de téléphonie mobile accusés de saboter la 3G

Les opérateurs de téléphonie mobile saboteraient-ils leur réseau 3G pour pousser leurs clients à souscrire à des offres 4G plus onéreuses ? C’est ce qu’affirme l’UFC-Que Choisir qui a mené une enquête sur l’Etat des réseaux 3G dans plusieurs villes françaises : Toulouse, Lille, Grenoble et en Ile-de-France. Selon l’association de défense des consommateurs, 3 opérateurs sur les 4 qui couvrent la France auraient dégradés leur réseau 3G depuis le mois de janvier dernier.

La guerre pour la 4G se répercute sur les réseaux 3G

Alors que les opérateurs de téléphonie mobile sont en train de déployer le très haut débit sur tout le territoire, la 4G est devenu un véritable enjeu pour les opérateurs historiques qui ont souffert de l’arrivée de Free Mobile sur le marché. La mise en route de ce nouveau réseau représente pour Bouygues, SFRet Orange un véritable enjeu qui pourrait rapporter gros.

Toutefois, les débuts restent timides, la 4G n’a pas suscité l’engouement espéré. D’une part, car les forfaits 4G sont encore très chers, et d’autre part parce que la 3G fonctionne toujours bien. Ces deux éléments n’incitent pas les Français à passer au très haut débit.

L’UFC-Que Choisir a décidé de mener une enquête sur l’état du réseau 3G en France, pour ce faire plusieurs villes ont été ciblées : Toulouse, Grenoble, Lille et l’Ile-de-France. Le rapport de l’association de défense des consommateurs constate une dégradation du réseau 3G depuis le mois janvier dernier.

Pousser les clients à se tourner vers la 4G

L’UFC-Que-Choisir a conclu que SFR, Orange et Free Mobile ont volontairement saboté la qualité de leur ancien réseau pour pousser leurs clients à souscrire de nouveaux forfaits en 4G qui rapportent plus d’argent car ils sont plus chers. Ces trois opérateurs contestent les conclusions de cette enquête. Seul Bouygues Télécoms est épargné puisque le rapport fait état d’une amélioration de son réseau 3G.

Malgré les réfutations des opérateurs, l’UFC-Que Choisir persiste dans ses accusations. Selon elle, il ne fait aucun doute que les opérateurs sabotent eux-mêmes leur réseau, elle met d’ailleurs en évidence le fait qu’avec un million de personnes passées au très haut débit, le réseau 3G se désengorge et devrait donc mieux fonctionner.